LE PRIX DE LA RÉNOVATION PERFORMANTE : UNE ESTIMATION DE L'AMPLITUDE DES COÛTS POUR LES LOGEMENTS RÉSIDENTIELS PRIVÉS ENSEIGNEMENTS-CLÉS
Résumé
Énergétique (DPE) sert, entre autres, à fixer les cibles de performance énergétique du parc de bâtiments résidentiels ainsi que la nature des subventions possibles pour les ménages. Cependant, ces objectifs ne permettent pas de décrire les bouquets de travaux de rénovation énergétique nécessaires à l'atteinte concrète des classes du DPE visées. Une étude menée par EDF R&D s'est donné pour objectif d'expliciter la nature et le coût des travaux de rénovation énergétique permettant des sauts de classe du DPE. L'étude procède à deux explicitations : l'une sur le versant technique (nature des gestes), l'autre sur le versant économique (coût des gestes). Dans une approche statistique, les possibilités de bouquets de travaux combinés aux 2 300 logements de l'enquête PHEBUS conduisent à plus de 800 000 simulations. De manière globale, l'étude montre que le coût médian de la rénovation performante est de l'ordre de 200 à 350 €/m² de surface habitable suivant le type de logement, la classe DPE de départ et le niveau final atteint. La distribution des coûts des travaux est asymétrique et tournée vers les prix élevés. On observe donc des coûts très élevés (>500 €/m² de surface habitable) pour des combinaisons particulières « logement-bouquet » mais celles-ci sont statistiquement peu fréquentes. Nous montrons que moins le logement est performant au départ, plus le coût des travaux pour une rénovation performante est élevé. Cependant, cet écart de coût avec des logements plus performants reste faible au regard de la largeur des distributions.
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